Nous avons appris avec consternation et une très grande tritesse le décès brutal de notre camarade Radical conseiller général de Songeons Thierry Maugez, emporté par une embolie pulmonaire samedi dernier 6 aout.
Jeudi 11, nous étions plus de 1000 personnes à l'accompagner dans sa dernière demeure dans sa commune d'Hanvoile dont il était maire depuis 1995. Nous publions ici les articles du courrier picard et du parisien:
C’est le choc dans le canton de Songeons. Le maire d’Hanvoile et vice-président du conseil général est mort brutalement samedi. Il avait été réélu au 1er tour en mars.
Agé de 48 ans, Thierry Maugez est décédé samedi matin d’une embolie pulmonaire, au centre de réadaptation Le Belloy.
Dans l’histoire politique du département de l’Oise, il restera l’homme qui a fait basculer le conseil général à gauche, le 28 mars 2004, après dix-neuf ans de présidence Mancel (UMP). Le conseiller général PRG de Songeons, Thierry Maugez, est décédé samedi matin d’une embolie pulmonaire.
Responsable des relations presse à la SNCF à Paris, il était également maire d’Hanvoile, village situé au nord-ouest de Beauvais. Il avait 48 ans. « Il était tombé il y a environ trois mois et s’était fait mal au dos, se souvient Jean-Claude Boucher, troisième adjoint d’Hanvoile. Comme un peu tout le monde, il avait laissé ça traîner. Il s’est mis à marcher avec une canne. Finalement, le médecin lui a fait passer un scanner et il a été opéré de la colonne vertébrale à Amiens le 15 juillet. Depuis, il était en rééducation au centre du Belloy à Saint-Omer-en-Chaussée. Il ne se levait pas encore de son lit. Mais il avait bon espoir de remarcher bientôt. »
Le décès a donc été très brutal. « Vendredi, le cantonnier était allé le voir et tout allait bien, se souvient Jocelyne, une habitante. Thierry était même content de rebouger ses doigts de pied. » Natif du village, Thierry Maugez avait gagné son premier mandat politique à 25 ans en tant que conseiller municipal d’opposition à Hanvoile. Puis il en était devenu maire en 1995.
Après avoir un temps flirté avec le RPR, il avait pris sa carte au Parti radical de gauche. En 2004, quand la gauche cherche son candidat dans le canton de Songeons, réputé imprenable, elle fait appel à lui. La guerre fratricide à laquelle se livrent les deux candidats de droite, André Primout et Béatrice Béliard, lui offre le siège. A la surprise générale, c’est un quasi inconnu qui offre le vingt et unième siège et donc la majorité du conseil général de l’Oise à la gauche. Yves Rome est élu président à la place de Jean-François Mancel.
Le conseil général tangue à nouveau lorsque l’élu est condamné pour agression sexuelle par le tribunal de Paris quelques semaines après son élection. Mais le séisme escompté par la droite n’aura pas lieu. Malgré les pressions (24 des 28 maires du canton exigent sa démission), Thierry Maugez s’accroche à son siège.« Il a tenu bon, rappelle une de ses proches. Et ça n’a pas altéré la confiance que les habitants avaient en lui. La preuve, toute sa liste a été élue dès le premier tour en 2008. »
En mars, il a même été l’un des trois conseillers généraux élus dès le premier tour. Yves Rome lui confie alors une vice-présidence, le service public départemental, la ruralité, le cadre de vie et les liaisons douces.
Adeline Daboval | LE PARISIEN -l'Oise matin Publié le 08.08.2011, 07h00
SONGEONS Mort de Thierry Maugez, vice-président du conseil général
Le conseiller général PRG du canton de Songeons et maire d’Hanvoile est décédé samedi matin d’une embolie pulmonaire. Il avait 48 ans.
La commune d’Hanvoile et ses 500 habitants sont en deuil. Le conseiller général du canton, vice-président du conseil général et maire de la petite commune, Thierry Maugez, est décédé samedi matin au centre du Belloy d’une embolie pulmonaire, à l’âge de 48 ans. Il était entré au centre de rééducation de Saint-Omer-en-Chaussée, après avoir subi une importante opération du dos il y a quelques jours.
L’élu s’était « fait mal au dos au cours de sa campagne pour les cantonales », rapporte une proche. Depuis, il souffrait. Mais au lendemain de l’intervention chirurgicale, « rien ne laissait présager un tel drame », déclare Roseline Pinel. « Je l’avais vu vendredi midi, il était bien décidé à remarcher, les kinésithérapeutes étaient même obligés de le freiner », relate une proche de l’élu. « Il avait demandé à son frère de lui amener un ordinateur à partir duquel il pourrait travailler sur la préparation du salon de la gastronomie. »
« C’était un homme formidable », a insisté hier Roseline Pinel, sa suppléante. « Véritable élu de proximité, disponible et présent, Thierry Maugez se distinguait par son entier dévouement au service des habitants du canton de Songeons et de notre territoire », a réagi le président du conseil général, Yves Rome, dans un communiqué.
Thierry Maugez, issu d’une fratrie de quatre garçons, cadre de la SNCF, d’abord élu à Hanvoile, avait fait basculer la majorité du Département à gauche, en 2004, lors de son élection surprise comme conseiller général du canton de Songeons. Il avait été réélu dès le premier tour lors des élections cantonales de 2011, avec 52,9% des suffrages exprimés.
En 2004, la campagne avait été âpre, contrariée par une affaire judiciaire. Cette année-là, l’élu avait en effet été cité à comparaître au Palais de justice de Paris et condamné à 1000 euros d’amende pour agression sexuelle. Il avait vécu cette épreuve comme « un tremblement de terre émotionnel et un dévoilement brutal de ses habitudes homosexuelles », relatait alors un expert psychiatre.
MATTHIEU HERAULT - Courrier Picard