Jean-Michel Baylet, hier à Bastia.
Heureux comme Jean-Michel Baylet en Corse. Une terre fertile en radicaux de gauche, où il pourrait bien faire son meilleur score aux primaires après son fief, dans le Tarn-et-Garonne. Le patron du PRG est détendu : la campagne des primaires touche à sa fin et contrairement à d'autres, il n'a pas la pression du score. Lui, « le grand promoteur de ces primaires » adoptées par le PS est « heureux » du « grand succès » de l'exercice, expliquait-il hier dans l'avion privé qui l'amène sur l'île de Beauté. En témoignent ces « audiences extraordinaires » lors des « débats hors du commun », qui « font honneur à la démocratie » et « clouent le bec à la droite ».
Sur le marché de Bastia, le maire Emile Zuccarelli lui fait faire le tour d'un terrain archi conquis. A l'image de Jean Jean, 80 ans au compteur, qui l'interpelle : « Vous et Valls, bravo pour les débats. Les autres, bidon ! » Entre deux beignets au fromage, Baylet apprécie. « Partout, je suis sidéré par l'accueil des gens, assure-t-il. Avant, on sentait un vrai désir d'alternance. Maintenant, on sent un vrai désir de gauche. » C'est sûr, il y aura plusieurs millions de votants dimanche prochain, prévoit-il.
Avant de rentrer à Toulouse, il fait un saut à Ajaccio. « Avec ces primaires, personne ne se demande plus qui sont les radicaux et quelles sont leurs idées », se félicite-t-il encore devant militants et élus locaux. Et finalement, c'est bien là l'essentiel pour celui qui espère qu'une nouvelle fois, les socialistes « piqueront » quelques idées radicales en 2012.
Envoyée spéciale à Bastia, Maud Pierron