Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 22:40

Depuis le début de l’année les Départements d'Outre-Mer se sont mis en mouvement contre la vie chère, contre la faiblesse de leurs revenus et pour réclamer le droit à une vie meilleure dans un contexte de crise de légitimité profonde du capitalisme. Alors des organisations locales tentent d’élargir le débat et d’atténuer les éventuels conflits, des interventions télévisées publiques viennent envenimer la situation.

En effet, nous avons vu et entendu M. Alain Huyghues Despointes, promu au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur, petit fils de colon, tenir des propos surréalistes et nous ramener aux splendeurs de la "société post-raciale":
 Sur la réalité historique de l’esclavage, déclare t-il sur Canal+ : « les historiens exagèrent un peu les problèmes, ils parlent surtout des mauvais côtés de l’esclavage, mais il y a des bons côtés aussi.Il y a des colons qui étaient très humains avec leur esclaves, qui les ont affranchis, qui leur donnaient la possibilité d’avoir un métier,… » Sur le fait que les békés de la Martinique ne se mélangent pas, il répond : «….quand je vois des familles métissées avec des blancs et des noirs, les enfants naissent de couleurs différentes, il n’y a pas d’harmonie. Il y en a qui naissent avec les mêmes cheveux que moi, d’autres ont les cheveux crépus dans la même famille avec des couleurs de peau différentes. Moi, je trouve pas ça bien. on a voulu préserver la race… » "Préserver la race", le credo est lâché… Le même qui hante tous les bas-fonds de notre histoire commune trop souvent bafouée et/ou négligée : l'esclavage, la colonisation, la ségrégation, l'apartheid, le nazisme…
Les révisionnistes de la colonisation avaient voulu faire voter une loi reconnaissant le "rôle positif" de celle-ci. Alain Huyghues-Despointes, lui, prend les choses à la racine, remonte le cours du temps jusqu'aux origines de la domination, enfonçant encore plus profondément sa conscience dans la fange révisionniste. Un tel affront, après des milliers d'autres, pourra t-il jamais être lavé par des "excuses" ou des justifications malhonnêtes ?

Beaucoup de familles « békés » ont bâti leur fortune sur les traites négrières et l’esclavage. Aujourd’hui un bon nombre continue à développer cette fortune par leurs sociétés qui détiennent les monopoles d’approvisionnement avec la métropole, notamment dans les domaines de l’industrie agroalimentaires, avec toujours la même mentalité.
Il nous appartient à tous de ne plus cautionner et d’accepter que quelques familles puissent continuer à saupoudrer leur vision primaire et à prospérer.
Car malgré leur éloignement géographique, les DOM sont des collectivités territoriales intégrées à la République française au même titre que les départements ou régions de la France métropolitaine.

Depuis le début du conflit, Christiane Taubira, députée PRG de Guyane, tout en soutenant les grévistes, a fait un gros travail d’explications de la situation outre-mer dans les medias nationaux  en trouvant les mots justes. Le LKP en Guadeloupe a obtenu satisfaction et l’accord a également abouti en Martinique. Nous nous en réjouissons. La lutte continue à la Réunion et la Guyane ne va rester sans bouger. La députée Radicale de Saint Pierre et Miquelon Annick Girardin a alerté le gouvernement sur la situation de ce territoire et est à l’initiative d’un collectif…

Ce combat est aussi le notre. La question sociale et notamment celle des salaires cristallise ici aussi les tensions. Alors que l’ensemble des salariés et plus particulièrement la jeunesse subissent une précarité accrue par les choix économiques du gouvernement, il est important de construire de manière unitaire une mobilisation d’ampleur FRATERNELLE ET SOLIDAIRE.


Sandra Vautour, militante associative et Radicale de  Rantigny


article paru dans le FIL RADICAL N°2 

Partager cet article
Repost0
8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 12:28

Dans un communiqué, le PRG se dit insatisfait des déclarations récentes du
gouvernement "qui s’est engagé avec empressement à rétablir les crédits au
Planning familial et aux associations de conseil conjugal à la hauteur de
ceux de 2008." Car pour le PRG, "la question des financements n’est pas
claire". Le Planning familial est censé bénéficier de 2,9 millions
d’euros, "pourtant une partie de ce montant de 2,2 millions sera affectée
aux associations de conseil conjugal".
"Les Radicaux de Gauche apportent leur soutien au planning familial et aux
associations de conseil conjugal et nous partageons leur colère. Nous nous
inquiétons de l’absence de lisibilité et visibilité de l’action
gouvernementale en direction des femmes, les inégalités de salaire restent
considérables et les femmes sont frappées de plein fouet par les violences
conjugales pour lesquelles il n’y a pas en France de vraies réponses
institutionnelles".
L’Association "Femmes Radicales" comme les Radicaux de Gauche "demandent
une vraie politique en direction des femmes et la recréation d’un
ministère de la parité (de la femme) chargé de coordonner et d’impulser
les actions. Nicolas Sarkozy est en effet le premier président qui a
supprimé le vocable "femme" ou "parité" de l’intitulé de tout ministère".

Inquiétudes sur le planning familial

" En diminuant de 42 % dans la Loi de Finances 2009 le montant affecté au conseil conjugal et familial, l’Etat programme à très court terme la suppression totale des actions d’information, d’éducation et de prévention dans les domaines de la sexualité et de la vie de couple et affective.
Par cette décision, l’Etat montre sa volonté d’abandonner les missions qui sont les siennes quant à l’accueil, l’information et la prévention concernant la contraception, la fécondité, la sexualité. Il se désengage, par là, de la préparation des jeunes à la sexualité, à leur vie de couple et à la fonction parentale. Il marque son désintérêt pour les pratiques d’accueil et de conseil, qu’elles soient mises en œuvre lors d’activités collectives ou d’entretiens individuels.
Ces missions d’utilité publique sont donc très clairement menacées par la baisse des financements, déjà largement insuffisants, alors que la Loi Neuwirth a clairement affirmé le rôle essentiel joué par les associations aux côtés de l’Etat.
Pourtant, dans une société où les relations filles-garçons sont de plus en plus marquées par la violence, où les campagnes nationales de prévention et d’information ont besoin des relais de terrain pour être efficaces, ces missions définies par la loi, plus que jamais, sont primordiales !
450.000 personnes bénéficient chaque année des actions du Planning Familial dans ses 70 associations départementales de Métropole et des DOM. La conséquence de cette brutale démission de l’Etat est la fermeture programmée d’un grand nombre de ces lieux d’accueil individuels et collectifs.
L’Etat doit assurer sa responsabilité nationale pour l’information, l’éducation à la sexualité, et la prévention pour toutes et tous conformément à l’article 1 de la Loi 73-639 du 11 juillet 73.
L’Etat ne doit pas supprimer les lieux d’écoute et de parole, mais les développer.
L’Etat ne doit pas supprimer les interventions collectives, mais les développer.
L’Etat doit donner aux associations qui assurent ces missions, les moyens aujourd’hui nécessaires, pour le développement de leurs activités et de leurs interventions.
Tous ces acquis sont récents, ces droits sont fragiles. Nous avons lutté pour les obtenir, luttons ensemble pour les défendre !
Vous souhaitez soutenir Le Planning Familial, signez la pétition."

Le Parti Radical de Gauche ne se préoccupe pas de la condition des femmes ou de la parité seulement  lors de la journée du 8 mars. Il agit pour la promotion des femmes en politique dans les actes. Sur l'agglomération creilloise (CAC, Pierre Sud Oise et Vallée Dorée), le PRG compte 13 élus dont 9 femmes:
deux maires adjointes : Eve Alguemi, Nogent et Gallia Basmaison, Creil
 et sept conseillères municipales : inès Anane (Montataire), Marine Barbette (Creil), Florence Bizien (Laigneville), Betina Bouchini (Nogent), Fanny Guinion (Saint Leu), Marie Christine Léger (Liancourt) et Aicha Oyono (Creil).

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 20:41

Ce samedi 10 janvier nous étions déjà près de 500 sur le parvis de la gare à 15 heures : des élus de tous les groupes du conseil municipal de Creil mais aussi les collègues de Nogent et de Montataire, des militants de tous les partis de Gauche (PRG, PS , PCF, LO) mais aussi de l'UMP, du Modem, des Verts, du PKK, ou du CHP turc, des associatifs de toutes les assocs et les collectifs pour la Palestine ou les droits de l’Homme et beaucoup  d’habitants, de mères de familles et de jeunes…

Cependant dès le début, des slogans s’affrontent : ceux proposés par le collectif d’organisation autour de la paix durable à Gaza, l’arrêt de l’intervention militaire israélienne, le retour à des négociations sur le processus de paix et l’ouverture de couloir humanitaire pour permettre l’arrivée de l’aide internationale. De l’autre des jeunes qui se sont masqués le visage avec leur keffieh mais aussi des militants nationalistes turcs commencent à crier des « Israël assassin » « Allah Akbar » et  pire « A mort les juifs ».  Beaucoup se sont émus de cette situation inattendue et nous ont reproché après coup d’être restés dans cette manif, certains théorisent maintenant qu’il ne faut même pas participer  aux manifestations pour la Palestine en raison de ces regrettables débordements. 

Spontanément  les élus comme les organisateurs ont refusé de déserter car ce n’est pas aux défenseurs des idées progressistes, démocratiques et laïques de reculer. Le Maire Jean Claude Villemain a empoigné la sono du leader de LO Roland Szpirko pour rappeler le sens du rassemblement, nos positions  nettes et sans ambigüités et  lancer une manifestation un peu improvisée dans les rues de la ville.  Bien nous en a pris car le nombre des manifestants n’a fait que grossir le long du parcours. Entourant le Maire en première ligne nous avons entrainé la foule qui très majoritairement nous a suivi dans nos mots d’ordre pacifiques et démocratiques mais il a fallut tenir… Arrivés devant la mairie de Creil, nous avons appelé à continuer la lutte par la création d’un collectif pour la paix et l’amitié entre les peuples.

Le mercredi suivant en conseil municipal une motion pour la paix était votée à l’unanimité par tous les groupes. Néanmoins, l’UMP et les Verts ont fait un mauvais procès au Maire l’accusant de récupération politique alors que nos voulions simplement mais de façon déterminée tenir le cap et ne pas laisser la rue aux  tenants de l’antisémitisme. Citoyens et élus, que nous sommes, ne devons pas  laisser la place aux extrémismes et communautarismes de tout bord. Notre présence en nombre dans cette manifestation a permis de tuer dans l'œuf la volonté d'une minorité à instrumentaliser cet appel à la paix.               

                                               les adjoints PCF et Roland Szpirko de LO
La motion approuvée demande la cessation immédiate des hostilités entre palestiniens et israéliens et a donc affirmer sa solidarité avec le peuple palestinien en  exigeant :
- la prise de mesures fortes en vue d'un cessez le feu immédiat et l'arrêt durable des combats
- la reprise du processus de paix et la création d'un état palestinien souverain et viable
- l'organisation urgente d'une aide humanitaire internationale au bénéfice des gazaouis.

Au delà de la position des élus, un comité pour la paix s'est créé en vue d'apporter une aide directe aux populations civiles à Gaza , d'engager des actions pédagogiques en direction des habitants de la ville pour mieux appréhender le sujet complexe sur le conflit israélo palestinien, et à préfigurer une coopération décentralisée par un jumelage avec une ville  palestinienne et une ville israélienne. Ce comité s’est réuni pour la première fois le lendemain jeudi pour un premier échange de vues. Autour d’Eddie Beaubrun, les militants Radicaux du bassin creillois y seront présents et actifs dans un esprit positif de rassemblement  mais sans renier nos convictions laïques, progressistes, humanistes et  pacifistes.



Mustafa Houari, Marine Barbette, Gallia Basmaison et Eric Montes à la fin de la manif 

Partager cet article
Repost0
1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 20:14

C’est avec grand plaisir que nous accueillons dans les rangs des Radicaux de Gauche de l’Oise Daniel NOEL, maire adjoint de Pont Sainte Maxence. Il a rendu publique lundi 29 septembre son adhésion au PRG lors d’une conférence de presse avec Fabrice DALONGEVILLE, président du PRG Oise et Eric MONTES, conseiller régional.

Daniel NOEL est un militant de Gauche de longue date : après seize années au Parti Communiste, il militait depuis douze ans au Mouvement Républicain et Citoyen de Jean Pierre Chevènement. Il a expliqué qu’il voulait agir pour l’idéal de la République pour tous, la défense des services publics et l’égalité des chances. Il voulait retrouver une équipe de militants et de cadres pour avancer dans l’Oise et particulièrement sur la 4ème circonscription Pont-Senlis-Chantilly. Son adhésion crédibilise l’influence grandissante de notre mouvement sur le département.

Daniel NOEL est délégué à la sécurité publique et  préside un groupe de trois élus au sein de la majorité du conseil municipal de Pont Sainte Maxence.

Bienvenu à Daniel, les combats ne manquent pas pour défendre la République pour tous en ces moments de casse du pacte social mené par Sarkozy et son gouvernement. Les Radicaux de Gauche sont sur le pont !

 

 

Partager cet article
Repost0
18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 21:34

Propos recueillis par Maud Guillaumin, le lundi 12 mai 2008 dans France Soir

Christiane Taubira, députée du Parti radical de gauche (PRG), se félicite de l’enseignement de l’esclavage en primaire mais estime qu’il faut aller plus loin et casser les mécanismes de préjugés.

FRANCESOIR. Pour vous, la décision de Nicolas Sarkozy sur l’esclavage va dans le bon sens. Cela rattrape-t-il son discours prononcé à Dakar et dénoncé par les intellectuels africains ?
CHRISTIANE TAUBIRA.
Non, pour cela, il faudrait un autre discours. Mais je suis satisfaite que le président de la République dise que c’est l’histoire de la France et qu’il faut l’assumer comme telle, qu’il y a aujourd’hui encore des répercussions sociales, et que la lucidité, le respect de cette histoire vont aider à dénouer des tensions dans la société.

Certaines associations noires vont plus loin et dénoncent la persistance de préjugés et de discriminations. Pensez-vous que c’est mélanger les problèmes ?
Absolument pas. Lorsque Nicolas Sarkozy parle de répercussions sociales, il évoque les discriminations mais il ne le pas dit clairement et c’est dommage. Le fait que 3.000 entreprises aient signé la charte de la diversité prouvent qu’elles reconnaissent pratiquer des discriminations à l’embauche. Il faut donc casser les mécanismes de préjugés, toutes les représentations dévalorisantes construites lorsqu’il fallait justifier l’esclavage. Ce sont des réflexes de défiance dont les gens sont encore imprégnés et qu’il faut combattre grâce aux politiques publiques.

Nicolas Sarkozy a annoncé samedi que l’histoire de l’esclavage serait enseignée à l’école à la rentrée. C’était pourtant déjà le cas…
J’aime bien dire du mal du Président… mais j’admets qu’en l’occurrence il n’a pas tort. Le président de la République promet enfin d’appliquer l’article 2 de la loi de 2001.Les éditeurs de manuels scolaires ont mis cinq ans pour certains à intégrer l’enseignement de l’esclavage dans les ouvrages. Il y a eu un temps de latance et d’inertie : il y a donc la loi et les faits. Cette fois, Sarkozy a engagé le sommet de l’Etat à faire appliquer cette loi.

Vous critiquez souvent Nicolas Sarkozy et pourtant vous avez accepté une mission pour lui. N’est-ce pas paradoxal ?
Faux ! Ce n’est pas pour lui. Il s’agit d’un rapport pour la présidence française de l’Union européenne. C’est un sujet européen et non français. Il faut réfléchir aux moyens de faire des accords de partenariat économique (APE) entre l’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Or ces 77 pays ont des situations très différentes et beaucoup ont rejeté ces APE nuisant, selon eux, à leurs économies fragiles. Le but est donc de dissiper les malentendus. En jeu, ce sont en effet des émeutes de la faim qui, faute d’accords justes, pourraient se multiplier par milliers.

Le week-end prochain votre parti, le PRG, tient son congrès. Son président Jean-Michel Baylet est candidat à sa propre succession.
Il sera encore candidat dans 250 ans ! L’unique programme de ce parti, c’est le renouvellement de son président, et pourtant il y a une base très dynamique sur le terrain urbain. S’il ne pensait pas uniquement aux alliances, le PRG pourrait être un grand parti.

Edition France Soir du lundi 12 mai 2008 n°19794 page 4

Partager cet article
Repost0
24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 21:36

Les élections municipales resteront un très bon souvenir pour les Radicaux du Bassin Creillois, même si les résultats des urnes apportèrent quelques surprises et déconvenues.

Au préalable, nous avions deux objectifs : agir et participer au rassemblement des forces de Gauche pour gagner des villes de Droite et aider aussi  par l’élection de Radicaux à la construction future du pays du Grand Creillois qui devrait regrouper dans une grande communauté d’agglomération la CAC, Pierre Sud Oise et la Vallée Dorée du Liancourtois.

Après les résultats du second tour et l’installation des nouveaux conseils municipaux, le bilan est formidable pour les Radicaux de la CAC, partagé dans la Vallée Dorée et moins heureux pour Pierre Sud Oise : état détaillé des lieux.

 

Huit élus Radicaux et apparentés dans la Communauté de l’Agglomération Creilloise

 

Tout d’abord nous nous félicitons avec ivresse de la formidable victoire de la Gauche rassemblée autour de Jean François Dardenne à Nogent. A Droite depuis 1953, beaucoup d’anciens militants ne croyaient plus dans une possible victoire de la Gauche. Nous voulions y croire et avons présenté volontairement une nouvelle génération militante sur la liste menée par Jean François : Marie Jo Furtado, 26 ans, Mina Khoursa et Bilmez Dogan, 28 ans, Zinedine Dib, cheminot de 39 ans représentaient cette jeune garde et seule Eve Alguemi avait fait la campagne de 2001. Nous avons participé en première ligne à la mobilisation sans barguigner. Au final, Eve Alguemi a été élue adjointe aux personnes âgées et à la santé, Bilmez Dogan est suppléante et une élue Divers –Gauche va s’apparenter pour former le groupe « Radical de Gauche ». Seul regret, lors de la fusion avec la liste de Djamel Benkhérouf, nous avons été un peu  trop gentils et  avons « payé » plus que les autres partis par le retrait de trois candidats : çà servira de leçon pour la prochaine fois ! Rassembleur, le nouveau Maire va proposer plusieurs délégations extérieures aux militants nogentais.

 

A Montataire, la mésentente avec le  Maire est consommée du fait de nos divergences d’orientations sur le passage en agglomération de la CAC et nous avions même renoncé à discuter avec lui d’une possible union. La bonne surprise est venue de Stéphane Godart, le jeune leader du Parti Socialiste de la ville. L’ayant soutenu sans hésitation pour sa candidature cantonale dans le cadre de l’Oise gagnante, Stéphane a eu l’élégance de nous proposer de prendre une candidate Radicale sur son quota de candidats PS. C’est ainsi que la très jeune Inès Anane, 21 ans, fait son entrée au conseil municipal du bastion communiste du sud de l’Oise, première Radicale depuis la Libération ! Inès sera la benjamine des élus Radicaux du département.

 

Enfin à Creil, quasi unanimement, nous avions choisi de construire une liste commune avec la section officielle du PS autour de Jean Claude Villemain. Nous avons élaboré un programme ébouriffant intitulé à juste titre « Creil l’Audacieuse » porté par une liste très jeune et très métissée comme nous aimons. Christiane Taubira, grande prêtresse de la République Fraternelle est même venue donner sa flamboyante « bénédiction » à notre combat. Cette campagne fut surtout marquée par le tombereau de haines, d’injures, de calomnies et de diffamations qui s’est abattu sur le tête de liste portés par une seconde liste dite de Gauche où tous les aigris et ringards de la classe politique locale s’étaient retrouvés. Ces aventuriers ont persisté au deuxième tour en fusionnant une liste Modem-UMP et en appelant l’électorat de Droite à saisir la belle occasion de virer la « vieille Gauche » de la mairie. Nous avons appelé les cousins  « Rouges » à la rescousse dans les cités ouvrières et à la porte des usines et dans un grand élan internationaliste, nos frères de lutte du Parti des Travailleurs du Kurdistan et du Parti Populaire Pakistanais nous ont prêté main forte dans les quartiers. Forts de cette large union populaire, nous avons infligé à ces renégats une bonne ratatouille signée «Vieille Gauche : PS-PRG-PCF-LO » !

Vendredi 21 mars, nous avons récolté les lauriers de cet âpre combat : cinq élus, deux maire-adjoints et trois conseillers délégués. C’est historique !

 

Guerre de positions et jeux d’échecs dans la Vallée Dorée

 

Dans le Liancourtois, il s’agissait d’abord pour nous de conserver Bailleval où notre ami le maire sortant Gérard Humbert tentait une transition en douceur pour son jeune et prometteur adjoint Olivier Ferrera malgré une liste « anti-logements sociaux » et de ne pas perdre Mogneville où notre ami sympathisant Lionel Duchatel avait une opposition de Droite très agressive. Ensuite nous avions choisi de « bousculer » les bastions communistes pour ouvrir un peu le dialogue sur l’intercommunalité  à Monchy et à Laigneville.

Mission accomplie à Bailleval et  Mogneville où nos deux listes ont rassemblé plus de 70% des suffrages : Lionel reste maire, Olivier devient Maire de Bailleval et Gérard en sera l’adjoint attentif et expérimenté.




A Monchy Saint Eloi, notre ami Jean Luc Bionne a rassemblé une très belle liste et réalisé une bonne campagne avec un programme basé sur la démocratie participative et le développement durable. Il lui aura manqué du temps et de l’assise car il n’a rassemblé que 34% des suffrages. Le système majoritaire s’appliquant à Monchy malgré ses 2 000 habitants, Jean Luc n’est pas élu mais c’est une défaite d’avenir. Il faut transformer la liste en association et continuer sur la durée.

A Laigneville Florence Bizien qui s’était entraînée pendant la législative de l’an dernier, bénéficiait du soutien du PS et pouvait espérer beaucoup. Mais notre amie a joué la fable du lièvre et la tortue : elle est partie beaucoup trop tardivement dans l’improvisation la plus totale. Elle peut être heureuse de rassembler malgré tout 16%  des voix et d’être élue grâce au système proportionnel de liste. Là aussi, il faudra travailler dans la durée…

Enfin, notre amie Marie Christine Léger, représentera le PRG au conseil municipal de Liancourt et sera déléguée aux personnes âgées. Nous saluons également avec un réel plaisir l’élection de notre camarade François Morenc comme maire de Sacy le Petit. Le maire précédent Régis Charles avait soutenu la candidature d’Eric Montes à la députation mais a déménagé en Ariège. François a du faire face à une campagne très agressive et diffamatoire de la part d’une liste très à Droite, pour ne pas dire plus, mais la victoire n’en est que plus belle !

 

Déconvenues surprises à Pierre Sud Oise

 

Pendant trois mois nous nous sommes chamaillés avec la section socialiste de Saint Leu parce que deux maires adjoints sortants ne voulaient pas que notre dirigeante cantonale Fanny Guignon devienne adjointe dans le nouvel exécutif après un mandat de conseillère unanimement reconnu comme très actif. Les électeurs ont tranché : à 19 voix, Fanny sera conseillère municipale d’opposition car la ville a basculé pour un maire divers Gauche arrivé  fraichement du Val d’Oise ! Les socialistes grincheux ne sont même pas élus.

Plus surprenant encore et plus triste, notre ami l’exemplaire Didier Beot, syndicaliste d’Arcelor et maire de Maysel a été battu par une liste d’intérêt communal. Pourtant je peux témoigner de la pugnacité de Didier pour défendre sa petite commune, nous lui avions attribué encore récemment une subvention régionale pour améliorer sa voirie : ainsi va la démocratie.

De même, Didier Peltot, parrain de Taubira en 2002 perd la mairie de Blaincourt les Précy alors qu’il virait en tête au soir du premier tour. Sur sa liste figurait en maire adjoint sortant Pierre Bracque, premier secrétaire général du Mouvement des Radicaux de Gauche en 1972. Une page se tourne et nous avons bien peur que la Ruraloise privée de son dernier exécutif de Gauche ne soit complètement engloutie sans retour possible dans l’aire Cantilienne Sarkozyste…Il faut  tout reprendre à zéro à Pierre Sud Oise. Fanny prendra la responsabilité du cercle du bassin creillois pour se donner les moyens de la reconquête. Nous ferons tout pour l’aider dans cette tache.

 

Malgré les déconvenues de Pierre Sud Oise, le bilan de ces élections est largement positif pour les Radicaux du grand creillois. Ils investiront prochainement le local de Creil l’Audacieuse pour en faire un local militant, un centre de formation « Laïcité et République » et un espace culturel politique.  Rendez vous très prochainement pour l’inauguration au 3 rue Jesse à Creil : nous recrutons toutes les nouvelles énergies et toutes les bonnes volontés. . A bon entendeur…

 

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2007 7 30 /12 /décembre /2007 18:51

Faire du 19 mars la journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la Guerre d'Algérie

*Des Députés Radicaux de gauche et apparentés déposent une proposition de loi *« relative à la reconnaissance officielle de la date anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars comme journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la Guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie »*.

La date actuelle du 5 décembre comme journée nationale, instaurée par décret en 2003 par le Président Jacques Chirac, n'en finit pas de susciter émoi et consternation au sein du monde combattant dans la mesure où elle n'a aucune valeur ni historique ni symbolique, et n'est sans aucun lien avec la Guerre d'Algérie.

Notre tradition républicaine veut qu'une date commémorative reprenne la date historique marquant la fin officielle des hostilités, comme c'est le cas pour les deux guerres mondiales avec les dates du 11 novembre 1918 et du 8 mai 1945.

 

Or, la date officielle du cessez-le-feu de la Guerre d'Algérie
correspond au 19 mars 1962*, soit le lendemain de la signature des Accords d'Evian.

*Notre travail de mémoire sur la Guerre d'Algérie, ses combats et ses victimes, passe par la commémoration et le recueillement à une date qui revêt un sens historique fort.*

C'est pourquoi, neuf Députés radicaux de gauche et apparentés
proposent d'instituer *la date du 19 mars comme journée nationale du recueillement et du souvenir* à la mémoire des victimes civiles et militaires de la Guerre d'Algérie.

*Listes des députés  signataires de la proposition de loi :

 

 Chantal ROBIN-RODRIGO, Paul GIACOBBI, Annick GIRARDIN, Joël GIRAUD, Dominique ORLIAC, Sylvia PINEL,  Christiane TAUBIRA, Chantal BERTHELOT et Jeanny MARC

 

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2007 5 21 /09 /septembre /2007 09:27

Mes chers amis radicaux,

 

 

 

Une fois de plus, nous voici rassemblés, en cette fin d’été somptueuse pour clôturer les travaux de notre Université traditionnelle, et je veux bien sûr remercier toutes celles et ceux d’entre vous qui sont venus, parfois de fort loin, d’abord pour éprouver la joie de retrouvailles quasi familiales mais aussi et surtout pour examiner la situation, difficile disons-le, où se trouve la gauche française en cette rentrée politique et pour tenter de débroussailler l’avenir des radicaux, notre ligne d’horizon.

J’ai insisté évidemment sur nos invités politiques et j’ai entendu, ressenti et, pour partie, deviné vos réactions : « Nous y voilà ! Il attaque d’emblée sur les questions stratégiques et il les résume : le parti radical de gauche aurait le choix entre deux stratégies, celle du renforcement de son alliance avec le parti socialiste et celle de la réunification avec les valoisiens ». Telle serait notre alternative stratégique, et les deux options ont ici leurs partisans.

Eh bien non ! Je décevrai les uns et les autres. La stratégie d’un parti politique ce n’est pas de balancer entre des alliances, c'est-à-dire de s’en remettre toujours à un autre pour la définition de ce que l’on est. Je refuse, pour moi, ce choix ridiculement réducteur « Puisque vous êtes radicaux, soyez donc l’aile droite de la gauche ou l’aile gauche de la droite ! », c'est-à-dire le centre dans des institutions où il n’y a pas de centre.

 

 

La stratégie du parti radical de gauche, c’est bien plus et bien mieux :

 C’est d’abord de dire quelle est notre utilité publique, quelles sont les attentes sociales auxquelles nous sommes en mesure de répondre. C’est ensuite de nous donner les moyens d’apporter ces réponses, en approfondissant notre travail conceptuel, en remettant en cause les doctrines, en modernisant – je vais dire un gros mot que l’époque n’aime guère – en modernisant notre idéologie.

 

C’est enfin, mais à la fin seulement, de dire clairement par quelles alliances politiques nous allons faire entrer nos idées rénovées dans le champ de la réalité. Comprenez-moi bien, je ne surestime pas, en l’état actuel de nos forces et dans le contexte de la bipolarisation, la question des alliances, surtout à six mois des rendez-vous électoraux qui concernent le plus nos concitoyens dans leur vie quotidienne, échéances municipales et cantonales. Je veux dire que les alliances sont un moyen au service de l’essentiel et que l’essentiel, pour un parti politique, c’est d’exister de façon libre pour être utile au pays. Et pour exister la première condition c’est de le vouloir. Vous me direz : « C’est une évidence ». Eh bien non, là encore ! Ce n’est pas évident. Quand certains de mes prédécesseurs – et j’ai bien dû utiliser cette expression quand elle avait cours – disaient que le parti radical incarnait « le centre-gauche », ils disaient par là, même involontairement, que notre parti était immuablement à la droite du parti socialiste, ce qui était bien la position que nous avait assignée l’union de la gauche en 1972. Mais quand on la considère aujourd’hui, trente-cinq ans plus tard, on voit que cette équation entre le radicalisme et le prétendu « centre-gauche » a trois conséquences mécaniques :

D’abord, nous nous en remettons à d’autres de dire où et qui nous sommes. Les radicaux n’auraient plus la liberté de dire : « Nous sommes la gauche moderne, la gauche de la laïcité républicaine, la gauche du fédéralisme européen, la gauche populaire attendue, espérée par les nouveaux citoyens ». Non, ils seraient dans l’espace politique, et dans celui-là seulement, laissé sur sa droite par la dilatation ou la rétraction socialiste. Je ne permets pas, moi, qu’on m’intime de ma placer là où l’on veut que je sois.

Deuxième conséquence, notre espace vital dépendrait du positionnement des socialistes eux-mêmes : nous serions à leur droite quelles que puissent être leurs dérives centristes. Pour le dire tout à fait clairement je me pose une question : comment peut-on être, hier, à la droite de Michel ROCARD ou, aujourd’hui, à la droite de Dominique STRAUSSKAHN et être encore à gauche ? Vous le voyez bien, le centre-gauche n’existe pas.

Et d’ailleurs nos amis socialistes nous menacent sans trop de précautions d’organiser notre disparition. C’est la troisième conséquence de ce positionnement de centre-gauche. Quand le parti socialiste, certains de ses dirigeants au moins, envisage, comme solutions à ses problèmes actuels pourtant autrement plus graves, de passer alliance avec François BAYROU et son… Modem (… pour Mouvement Démocrate), avec un authentique homme de droite qui deviendrait donc « le nouveau centre-gauche », comme il y a « un nouveau centre-droit », que deviennent les radicaux ? Rien. A la trappe ! Archivé, le radicalisme ? Non, non, et non, l’existence des radicaux de gauche ne dépendra pas du recentrage panique du parti socialiste !

J’illustrerai cette question en me référant à un autre de mes prédécesseurs, et Roger-Gérard SCHWARTZENBERG ne m’en voudra pas de le citer. Il avait coutume de dire que la fonction de notre MRG était, au début des années 80, de « déplacer les poteaux frontière de la majorité ». Fort bien. Nous étions donc les gardiens des frontières de la gauche, chargés de surcroît des escarmouches en terrain ennemi. C’est une fonction très exposée, car si l’on veut bien considérer que la politique est une forme de guerre par des moyens civils, conception que la réforme de 1962 a renforcée, on constatera une évidence que le militaire le plus obtus parviendrait à intégrer : dès les premiers combats, ceux qui gardent les frontières sont précisément les premiers tués. Pas pour moi, pas pour nous ! Les radicaux ne seront pas les victimes des stratégies des autres.

Je veux surtout desserrer le dilemme dans lequel on voudrait aujourd’hui nous enfermer en montrant la vacuité des deux voies entre quoi le commentaire médiatique et, parfois, les sommations des radicaux eux-mêmes nous somment de choisir : nous serions les marionnettes potentielles de la politique d’ouverture du Président de la République ou alors nous serions éternellement vassalisés par le parti socialiste et gestionnaires, gardiens du musée en quelque sorte, d’un radicalisme peau de chagrin.

 

 

 

 

 

A tout seigneur tout honneur, voyons d’abord ce qu’il en est de la politique dite d’ouverture conduite par Nicolas SARKOZY.

Je serai très franc avec vous. Pour ma part, je pense le plus grand bien de l’ouverture politique par définition. Je vous ai même écrit à tous – que n’ai-je entendu à ce propos ! – qu’elle me paraissait être dans la nature même de l’élection présidentielle, comme sa suite institutionnelle logique.

Et je vous invite à méditer les phrases suivantes. « Le problème est maintenant de savoir comment cette « ouverture » a des idées nouvelles va pouvoir, pratiquement, être réalisée. La question est d’abord posée à la majorité.

 

Si même on n’exige pas d’elle un reniement des buts en vue desquels elle a été élue, elle aura à accomplir un singulier virage pour s’associer au programme tout différent exposé au cours de la campagne présidentielle par le nouveau chef de l’Etat. Cependant, cette discipline imposée apparaîtra vite comme en contradiction avec l’élargissement des droits du Parlement qu’annonce précisément « l’ouverture ».

A côté de ce problème d’ordre moral posé à la majorité et qui sera résolu par les accommodements prévisibles, reste une autre donnée : le comportement de l’opposition.

A mon sens, l’opposition devra, elle aussi, faire preuve d’ouverture. Elle commettrait une erreur si, animée d’un scepticisme de principe devant les changements annoncés, elle prenait une attitude cabrée d’avance à l’égard du nouveau gouvernement. L’un des enseignements les plus encourageants de la récente campagne présidentielle est d’avoir vu le Président être obligé, pour être élu, d’adopter des conceptions de l’opposition. Dès lors, loin d’empêcher l’évolution promise, il faut au contraire la favoriser et réserver les critiques pour le cas où l’insécurité des convictions aujourd’hui affichées se révèlerait. Ces phrases, vous l’aurez peut-être deviné, ne sont pas les miennes. Je les ai extraites d’un article publié dans le bulletin du parti radical socialiste, en juin 1969, par Pierre de FELICE, longtemps Sénateur du Loiret, trois fois ministre, et qui était le père de notre amie Hélène de FELICE qui nous a quittés récemment et dont je suis ému de saluer ici la mémoire. J’ai cité le texte de Pierre de FELICE car il reflète exactement la conception qu’un démocrate doit avoir de l’ouverture : laissons la majorité se débrouiller des contradictions qu’elle provoque inévitablement, laissons en somme Bernard KOUCHNER discuter avec M. HORTEFEUX ou M. DEVEDJIAN, et, pour nous, jugeons sur pièces, sans a priori, pour évaluer la sincérité du nouveau discours présidentiel.

Lors de mes rencontres avec le Président de la République , j’ai noté, je vous l’ai déjà dit un certain nombre de convergences. Nous pensons comme lui que les institutions doivent être réformées mais, je vais encore emprunter à Roger-Gérard, régime présidentiel ne signifie pas « monocratie » ; cela signifie tout au contraire renforcement de l’autonomie législative du Parlement. Nous estimons nous aussi que la Construction européenne doit être relancée d’urgence et que la procédure référendaire n’était pas appropriée, mais nous attendons bien plus que la relance à minima annoncée par le projet de traité modificatif. Nous jugeons nous aussi que l’ensemble de notre système de sécurité sociale doit être repensé pour répondre aux défis de la réalité et non pour réciter un quelconque catéchisme de la solidarité posée en principe et niée dans les faits ; mais nous estimons également qu’abandonner certains dogmes – d’ailleurs presque équitablement révérés par la gauche et par la droite, je pense au sacro-saint principe de la répartition comme seule source de financement des retraites – ne signifie pas enterrer les idées, certes très anciennes pour les radicaux mais spécialement modernes aujourd’hui, de solidarisme et de mutualité.

 

Car j’ai également exposé à Nicolas SARKOZY, avec franchise et clarté, les sérieuses divergences que nous avons par rapport à ses premières mesures qui sont, pour certaines à cent lieues d’une véritable ouverture. La priorité à la répression en matière de sécurité peut répondre à l’attente de nos concitoyens – Ségolène ROYAL l’avait compris elle aussi – mais elle ne réglera rien. La véritable réponse à l’insécurité, c’est la sécurité pour tous : sécurité de l’emploi, sécurité du logement, sécurité de l’éducation ou de la santé, sécurité des retraites. Ce n’est pas le laxisme des juges qui crée la délinquance, c’est la précarité, c’est l’inégalité, c’est le désaveu quotidien des principes républicains.

Autre divergence, et de taille, celle que nous avons devant la nouvelle politique fiscale et l’exaltation presque candide par la Ministre de l’Economie, des droits de « l’argent roi ». Mme LAGARDE se prosterne devant le veau d’or : « enrichissez-vous ». Laissons la faire. Mieux vaut être héritier de Léon BOURGEOIS que de M. GUIZOT. Au contraire de cette nouvelle politique nous pensons que c’est l’impôt, mais– l’impôt pour tous, direct et progressif (fiscalisons donc, par exemple, le financement de la Sécurité Sociale …) qui garantit l’égalité en droits des citoyens, laquelle est concrétisée par un égal accès à tous les services publics.

Je n’ai pris que ces deux exemples, j’aurais pu en prendre d’autres. Nos divergences sont réelles. Pour le reste, comme Pierre de FELICE, j’attends de voir. J’attends honnêtement, sincèrement, et s’il advient que je constate de réels progrès sociaux, une véritable politique d’ouverture, j’approuverai en votre nom sans aucun état d’âme.

J’entends bien que, lorsqu’on me sollicite à propos de l’ouverture, on ne pense pas à ces questions de fond. On parle de tactique. « Alors, répondez-nous ! Oui ou non, les radicaux de gauche sont-ils prêts à rallier la majorité ? Oui ou non êtes-vous décidés à entrer au gouvernement ? » Et on a beau répondre très clairement « non » on a toujours des journalistes, ou quelque socialiste, ou admettons les quelques radicaux pour traduire à la manière des bonnes vieilles plaisanteries sexistes du bon vieux temps : « Une fille qui dit non, c’est une fille qui dit peut-être, et une fille qui dit peut être, c’est une fille qui dit oui ». Pourquoi, me direz-vous, cette curieuse interprétation de notre position ? C’est que du seul point de vue tactique, la politique d’ouverture dirigée par le Président de la République vers des personnalités isolées – ou qu’il parvient à isoler – réussit à merveille.

 

On raconte que, dans leurs affrontements en Asie Mineure, les Grecs avaient pris l’habitude de laisser près des points d’eau, à l’intention de certains chefs perses, des messages d’amitié si grossièrement cryptés qu’ils étaient facilement décodés comme des signes d’alliance adressés à des transfuges. Le but était de semer la zizanie dans le camp adverse. Le stratagème a parfaitement fonctionné, si l’on en juge au résultat. Je parle bien sûr de la défaite des Perses et pas de l’état actuel du parti socialiste… Je ne crois pas, je le répète qu’une politique d’ouverture puisse se juger au nombre de ralliements même s’il commence à être impressionnant. Et je rappelle aux donneurs de leçons, qu’ils soient socialistes ou radicaux, que je vois beaucoup de socialistes dans la gibecière du chasseur mais que je n’y vois pas de radicaux.

Mais puisque je parle des radicaux en termes génériques, je veux dire un mot aussi de mes contacts avec nos amis valoisiens. Et je le dis, là encore, avec le souci de la clarification. Pas plus que je ne crois à l’ouverture par le mouvement de quelques individus, je ne crois pas que l’ouverture se fasse par des « bricolages » organiques entre partis politiques de la majorité et de l’opposition. Quand je propose aux radicaux valoisiens – et je suis heureux qu’ils en acceptent le principe – de dialoguer sur des thèmes de fond, l’écho médiatique me répond « réunification ». Etrange, non ?

Que croyez-vous qu’attendent les citoyens de ce pays ? Une réponse à leurs préoccupations quotidiennes et aux interpellations de la mondialisation ? Ou un nouveau Cercle Edouard HERRIOT où j’irais dîner avec André ROSSINOT et Jean-Louis BORLOO ? Soyons sérieux.

 

 

J’ai proposé aux responsables valoisiens, et je le redit publiquement ici, de réunir, peut-être dès novembre prochain, une convention, ouverte à tous les non radicaux intéressés, de gauche ou de droite, sur trois thèmes précis : la laïcité aujourd’hui, l’Europe en perspective fédérale, et enfin le développement durable. J’ai proposé de dialoguer, tout simplement, quel crime ! Et j’aggrave mon cas. Si ce dialogue s’avérait fécond, il n’y aurait aucune raison de ne pas le renouveler ni de ne pas l’étendre à d’autres sujets : institutions, école républicaine, politique urbaine, aide au développement, etc. Et si les radicaux de gauche avaient la moindre hésitation sur ce dialogue républicain, sur son principe ou sur ses modalités, je soumettrais l’un et les autres immédiatement à l’évaluation de nos instances politiques en leur demandant si, oui ou non, cette ouverture de fond est conforme à la ligne constamment approuvée par nos Congrès de l’indépendance à gauche.

Car un des grands mérites de ce dialogue – et même, je l’assume, des procès d’intention que l’on me fait, comme si je soupçonnais François HOLLANDE de préparer son ralliement au parti communiste parce qu’il va à la fête de l’Humanité – est de desserrer un peu l’alliance étouffante et sans conditions que voudrait nous imposer le parti socialiste. On mourrait facilement d être embrassé avec autant d’affection et aussi peu de considération…

Je vous le répète, et je demande aux plus sceptiques de considérer au moins ce propos dans une appréciation tactique, l’alliance que nous avons avec le parti socialiste ne sera jamais rééquilibrée si elle se trouve, du fait de notre consentement quasi culturel au moins de notre inertie, dépourvue de toute alternative. Je veux bien, et je l’ai dit là aussi publiquement, discuter avec le parti socialiste mais le parti socialiste ne discute pas, il dicte.

Puisque j’égrène les propos de mes prédécesseurs, Jean-François HORY avait une formule que j’aimais assez : « On pourra compter sur les radicaux si l’on compte avec eux ». Où voyez-vous que l’on compte avec les radicaux ? Où avez-vous entendu que, malgré votre formidable mobilisation dans la campagne présidentielle, les socialistes vous aient remerciés ? Où avez-vous noté que nous ayons été pris en compte lors des élections européennes ? Où constatez-vous que le parti socialiste ait invité ses partenaires à participer à une préparation élargie de son futur congrès qui doit faire, comme en 1995, comme en 2002, l’analyse sans cesse reportée des causes de la défaite électorale pour une rénovation incantatoire présentée comme la bonne nouvelle des sombres soirs qui annoncent, je cite, « d’autres victoires » ? Qu’on ne se méprenne pas, Ségolène ROYAL n’est pas ici en cause qui a fait, avec les moyens dont elle disposait, une belle campagne et a eu au moins le mérite de casser, sur la sécurité, l’identité nationale, l’école ou les trente-cinq heures par exemple, quelques tabous de la gauche.

Mais pour gagner l’élection présidentielle, il faut trois conditions : énoncer une doctrine claire en phase avec l’attente civique ; avoir un parti uni autour de cette doctrine et d’un leader incontesté ; démontrer, à partir de cette base, sa capacité à rassembler en s’élargissant.

 

 

 

 

Mon constat sera cruel : le parti socialiste ne remplissait – et ne remplit toujours aucune de ces conditions.

Sur la doctrine, je prendrai un seul exemple : l’Europe. On peut-être, au parti socialiste, europtimiste comme Dominique STRAUSS-KAHN ou eurosceptique comme Jean-Luc MELENCHON. On peut même être successivement l’un puis l’autre comme Laurent FABIUS. Comment voulez-vous que les citoyens adhèrent à un tel embrouillamini ? Et puisque je parle de Dominique STRAUSS-KAHN, je vous invite à méditer sur l’inanité du projet social démocrate qu’on nous présentait voilà peu, au moins jusqu’au 16 novembre dernier, comme la panacée. Autour d’une vision rénovée du socialisme – datant quant même du congrès de Bas-Godesberg, c'est-à-dire d’une cinquantaine d’années – on allait rassembler toute la gauche, d’Olivier BESANCENOT à… François BAYROU ! … J’ai déjà analysé devant vous les raisons pour lesquelles la social-démocratie à la sauce de l’Europe du Nord n’était pas transposable à notre pays : faiblesse en effectifs des partis politiques et des syndicats ouvriers, culture de l’indépendance syndicale depuis le congrès d’Amiens, absence de tradition, de consensus politique permettant le recours à la proportionnelle et donc, le cas échéant, à de grandes coalitions. Je n’y insiste pas. Pas plus que je n’insiste sur l’étrange paradoxe qui a fait de la social-démocratie, matrice historique et idéologique du collectivisme, une posture « moderne » qui consiste à être à gauche en conduisant une politique de droite. Passons. Mais si vous étiez encore tentés par l’ouverture social-démocrate, je vous invite à considérer le parcours étonnant d’un « rassembleur » de la gauche qui se fait délivrer, au moment de son imminente nomination à la tête du FMI, des brevets d’orthodoxie libérale unanimes par les économistes du monde entier. Où est donc passée la doctrine socialiste ?

Sur l’unité d’un parti autour d’un leader incontesté, je n’aurai pas non plus à insister. N’est pas François MITTERRAND qui veut… Mais chut… Le parti socialiste prépare son congrès. Nicolas SARKOZY mène une guerre de mouvement, l’urgence sociale nous interpelle, le pays attend. Que font les socialistes ? Ils préparent leur congrès. Interminablement. Au moins pourrait-on s’en réjouir si le congrès était, comme il devrait l’être, le creuset d’où sortiraient un parti uni autour d’une doctrine moderne, direction et programme publiquement approuvés par une assemblée de citoyens libres de leur choix. Mais les statuts et la culture actuelle du parti socialiste nous laissent craindre tout autre chose. Motions de comptage, alliances de couloirs, surprises et ralliements de dernière minute, toutes les recettes des précédents congrès seront mobilisées pour parvenir au véritable objectif : peser au trébuchet les influences internes de façon à être bien sûr de refaire une fois de plus la bataille d’Alésia du côté des Gaulois. Division des tribus et tactique de la terre brûlée donneront éternellement le même résultat : la défaite est assurée mais plus gros sera le tas de décombres, plus grands seront les espoirs de reconstruction. Vive donc la rénovation !

Quant à la capacité de rassemblement, je redis ici avec l’humilité qui doit être celle du Président d’un petit parti – si grandes que puissent être nos espérances – que le parti socialiste, qui en a la responsabilité par sa taille relative, n’en montre aucune volonté. Nous ne nous intéressons guère, excuse-moi, cher Arnaud, à l’affrontement très aléatoire entre « les jeunes lions » et « les vieux éléphants ». Nous voulons savoir sur quelles bases politiques claires peut s’opérer un vaste rassemblement qui se nourrirait d’abord de respect mutuel. Est-on prêt, du côté socialiste, à considérer les propositions pragmatiques de ses alliés ? Est-on déterminé à désigner enfin les candidats communs par une procédure commune ? Est-on décidé à énoncer une ligne stratégique entre une construction confédérale ou un vaste parti réformiste qui engloberait toutes les sensibilités de la gauche de gouvernement ? Est-on bien sûr, en somme, de vouloir jouer pour gagner et non pour perdre en des défaites qui seraient autant de promesses d’hypothétiques victoires à venir ?

Toutes ces questions sont posées à nos amis socialistes. Nous sommes alliés, c’est vrai, mais j’ai déjà eu à regretter que cette alliance exclusive soit devenue, pour les radicaux, plus qu’une culture, une seconde nature.

Comme je l’ai dit aux radicaux valoisiens, je dis à mes amis socialistes qu’il ne suffit pas de réunir d’énièmes assises de la gauche, un sempiternel sommet de la gauche, pour redonner espoir au pays.

Non, mes amis valoisiens, non mes amis socialistes, les Français n’attendent pas de nous un meccano électoral mais un véritable effort doctrinal. Serons-nous enfin capables de regarder le monde tel qu’il est et d’y appliquer nos idées pour faire progresser la liberté, la justice et la paix !

Et je vous le dis, mes amis, nous sommes capables, la gauche est capable de faire lever à nouveau les espoirs de la France. Nous le pouvons si nous acceptons de délaisser nos dogmes vieillis, nos clivages dépassés, nos habitudes des combats de tranchées pour aller au devant des exigences du temps.

La première exigence contient toutes les autres. L’urgence est de recréer le lien civique, de produire de la citoyenneté. Aujourd’hui les Français sont des contribuables, des usagers, des consommateurs, des ayants droit, des assujettis, des prestataires, des protestataires, des spectateurs, et surtout des téléspectateurs, des titulaires, des précaires, des profiteurs, des exploités, des catégories, des corporations ; ils sont tout, sauf des citoyens, car on leur a proposé le pire des marchés que puisse accepter un homme libre : on a confisqué leur vraie liberté en prenant en charge presque toutes leurs responsabilités. Qu’on parle de la crise des élites ou du désintérêt pour la chose publique, qu’on parle de populisme ou de néo-monarchisme c’est le même phénomène qui se laisse voir : le lien de citoyenneté par quoi chaque individu libre et responsable est aussi important que la communauté à laquelle il appartient, ce lien précieux est en train de se déliter sous nos yeux. Les plus puissants profitent sans vergogne d’une puissance chaque jour accrue. Les classes moyennes ne se mobilisent que pour la défense d’intérêts catégoriels. Les plus faibles redoutent la précarité quand ils n’y sont pas déjà condamnés. Et aux marges de notre société, des millions de laissés pour compte, souvent jeunes, souvent d’origines ethniques bigarrées, souvent parqués dans des ghettos, comme ces camps de mercenaires que l’égoïste prospérité carthaginoise refusait de payer, des millions de Français donc regardent la société comme leur ennemie et le bien public comme une proie.

Pouvons-nous, avons-nous le droit, de tolérer cette situation, nous les radicaux en premier lieu ? Et je rappelle aux plus anciens que le radicalisme n’est pas, à la manière de la IVème République , une espèce de centrisme tactique à toute épreuve, un opportunisme inoxydable. Je dis aux plus jeunes aussi que le radicalisme n’a pas du tout le sens que le mot porte chez les Anglais ou les Américains, une sorte de libertarisme sans limites, un goût immodéré de l’excès en tout ; le radicalisme ne se confond pas avec la radicalité. C’est, comme l’étymologie le suggère, cette passion politique d’aller à la racine des problèmes sociaux pour améliorer la vie avec nos méthodes propres qui sont la raison discursive, le doute méthodique, la tolérance dans l’action et la laïcité stricte appliquée à toute chose publique. Tel est le radicalisme et il a aujourd’hui de grandes actions politiques à conduire, de celles qui assignent un horizon militant à toute une génération, de celles qui font rêver qu’on peut en effet changer la vie.

J’en prendrai trois exemples, je pourrais en prendre cent si votre temps ne m’était pas aussi précieux. En tout premier lieu –et c’est la question cruciale que j’ai évoquée de la citoyenneté– il faut inventer des rapports nouveaux entre l’individu et la collectivité. Je sais d’ailleurs que « les jeunes lions » socialistes y réfléchissent beaucoup. Notre époque est marquée par une contradiction que certains jugent indépassable car ils n’ont pas su la dépasser. D’un côté, le consumérisme, la publicité, l’esprit de compétition et l’exaltation du profit matériel ont produit un individualisme sans précédent dans nos sociétés urbaines privées des repères communautaires que fournissait autrefois la vie du monde rural. De l’autre, jamais l’exigence de solidarité des mêmes individus n’a été aussi élevée, comme si la vie en société était un simple droit de tirage. La dérive consommatrice de notre système de sécurité sociale est sans doute le meilleur exemple de cette contradiction mais la fiscalité en est une autre illustration. Est-ce d’ailleurs un problème très différent ? Dans un étonnant système de distribution où chacun devrait boire toujours plus, nul ne s’inquiète du tarissement de la source, redoutable problème d’écologie sociale utopique. Moins d’impôts, moins de cotisations et toujours plus de prestations, y compris pour ceux qui n’en ont nul besoin. On a même vu le parti communiste combattre, il y a peu, le projet de mettre les allocations familiales sous plafond de ressources ! Ayons le courage de le dire, soixante ans après sa naissance, c’est notre système entier de sécurité sociale qu’il faut réinventer en privilégiant les deux principes directeurs de solidarité et de responsabilité. Quand la droite orthodoxe nous propose son libéralisme sans principes qui est une caricature de la liberté, quand la gauche dogmatique déploie son discours qui privilégie toujours la collectivité, nous répondons que le radicalisme est la gauche moderne, la gauche de l’individu libre, responsable et solidaire, celle qui préfère la justice à l’égalité et, pour le progrès social, l’élitisme républicain à la lutte des classes. Sur ces lignes de force, commençons donc par réformer la sécurité sociale.

Deuxième exemple – vous allez dire que c’est une marotte – je veux vous reparler de l’Europe. La construction de l’Europe fédérale continentale est peut être pour nos générations le seul grand mythe disponible parmi ces grandes et belles histoires que les sociétés politiques doivent se raconter si elles veulent se transcender. Croyez-vous que nos concitoyens ont vraiment refusé l’Europe en mai 2005 ? Pas du tout. Ils ont rejeté la prolifération sournoise d’une Europe abstraite, juridique, lointaine mais tatillonne, opaque et bureaucratique mais omnipotente ; ils ont refusé une Europe des bureaux européens, une Banque Centrale Européenne indépendante et accrochée à ses dogmes, une Europe plus soucieuse des critères de convergence monétaire que du maintien de l’emploi. L’Europe aujourd’hui n’est que l’esquisse d’un squelette institutionnel, redoutable monstre qui n’aurait pas de muscles, pas de nerfs, pas de sang, bref pas de chaleur ni de vie. L’Europe que les Français ont refusée c’est celle qui repose sur le triste trépied Acte-Unique-Maastricht-Nice. Le traité modificatif va nous aider peut être à dépasser ce stade. Ce sera un maigre progrès.

Quand on veut changer de monde, il ne faut pas hésiter à parler de révolution.

Où sont les peuples européens assemblés ? Où sont leurs cahiers de doléances ? Où sont les Etats Généraux ? Où est l’Assemblée Constituante ? Où sont ces pouvoirs légitimes qui diraient que de grands services publics européens sont préférables à la sacralisation de la concurrence et du libre marché, qui décideraient qu’un nouvel impôt direct européen concrétiserait le principe de responsabilité politique, qui seraient capables, au sein de l’OMC, d’imposer des clauses démocratiques, sociales et environnementales à une mondialisation sans foi ni loi ? Où sont-ils ? Nous ne les voyons nulle part mais ne désespérons pas de les trouver.

Ceci m’amène à mon troisième exemple, l’aide au développement. J’entends dire que la jeunesse française serait désabusée, amère, démobilisée, sans perspectives et souvent sans emploi. J’entends quelquefois les plus vieux, dans nos campagnes, bougonner à propos de ces jeunes : « Il leur faudrait une bonne guerre… ». Et bien oui, il y a une guerre à mener, une guerre contre la faim, une guerre contre la misère, une guerre contre l’inégalité universelle, et s’il le faut, au nom du droit d’ingérence démocratique qui est plus que de l’humanitaire, une guerre contre la guerre.

Quoi ! Les jeunes de ce pays, et avec eux toute la jeunesse européenne, seraient désoeuvrés, découragés, douteraient de l’engagement politique ? Est-il préférable de multiplier les stages « bidon », les emplois TUC en TOC, les situations de chômage déguisé ou de financer la formation d’une armée de volontaires civils du co-développement ? N’est-il pas possible de retrouver l’esprit pionner de la France rayonnante, de l’Europe de la Renaissance , du Siècle des lumières ensuite, pour dire « Oui nous avons encore beaucoup à donner au monde. Oui, nous voulons oeuvrer concrètement au projet d’une République universelle. Oui, les plus démunis peuvent compter sur nous car il n’est qu’une vérité qui compte, celle de l’unité fondamentale de la condition humaine ! »

Travaillons donc, mes amis, à ces grands projets et à tous ceux que votre imagination – sans limites parce que c’est le propre de la pensée politique de ne jamais borner le rêve, de graver les utopies dans le marbre rétif de la réalité – que votre imagination saura concevoir.

Et si nous oeuvrons à redonner ainsi le goût de la politique à nos concitoyens, elles nous paraîtront bien loin et bien dérisoires les spéculations tactiques dont le microcosme se nourrit aujourd’hui faute de mieux. L’Histoire parce qu’elle est tragique, a produit d’incroyables violences ; elle a généré aussi des géants politiques. Parce que l’histoire militaire s’est heureusement apaisée, au moins sur notre continent, nous devrions être gouvernés par des comptables, par des conjoncturistes, disons-le par des nains ?

Allons donc, les plus grands défis sont devant nous. Et je me moque, pour ma part, de savoir avec qui nous allons les relever. Si Arnaud MONTEBOURG veut faire un bout de chemin vers l’horizon d’une Europe fédérale, qu’il soit le bienvenu. Si Jean-louis BORLOO veut lutter vraiment pour un monde équitable, je travaillerai avec lui aussi. Et de grand coeur !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On a dit, avec des délices de gourmet du Paris politique, que les lignes étaient en train de bouger. C’est vrai. Mais elles bougent parce que le monde change, pas parce qu’il faudrait nouer de nouvelles alliances minuscules. Ce monde nouveau a besoin des radicaux, besoin de vous. Je suis sûr que vous ne décevrez pas cette attente. Avec tous ceux qui le voudront nous referons demain le rêve éveillé que faisait Martin LUTHER KING. Parce que rien d’humain ne vous est étranger, le monde vous appartient.

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2007 3 05 /09 /septembre /2007 12:25

Du nouveau pour la rentrée!

 

Les grands rendez-vous de la rentrée
C'est aujourd'hui la vraie rentrée. Celle des acteurs économiques,
politiques, culturels et sociaux. Et par-dessus tout, c'est la
rentrée de l'école. Un formidable mouvement de personnes puisque,
dès..
Article paru le 04/09/07
http://www.ladepech e.com/aff_ art.asp?ref= 200709041237& mots=prg

Les mots pour le dire
La politique est aussi affaire de mots. Il y a ainsi des expressions
qu'il ne faut pas prononcer car elles résonnent désagréablement
dans l'inconscient collectif. «Plan de rigueur» en fait partie...
(vu 75 fois)
Article paru le 04/09/07
http://www.ladepech e.com/aff_ art.asp?ref= 200709041246

Manuel Valls : "Il faut construire un parti réformiste qui ne renonce
pas à changer la vie des gens"
LE MONDE | 04.09.07 | 14h03 • Mis à jour le 04.09.07 | 14h03
http://www.lemonde. fr/web/article/ 0,1-0@2-3232, 36-951078, 0.html

Justice en France pour un abordage
La loi française peut s'appliquer contre l'équipage qui a
coulé cet été le «Sokalique» au large de la Bretagne.
Par Stéphane LALLEMENT, avocat au barreau de Nantes.
QUOTIDIEN : mercredi 5 septembre 2007
http://www.liberati on.fr/rebonds/ 276295.FR. php

Une école pour... apprendre
L'éditorial de Stéphane Marchand
http://www.lefigaro .fr/debats/ 20070904. WWW000000255_ une_ecole_ pour_appre
ndre.html


Unilever: 10 à 12.000 suppressions d'emplois en Europe
Il y a 13 heures
http://afp.google. com/article/ ALeqM5hlwkNstx1X P4kGZ_PstHQa4QrW Sw

PSA "dans une logique d'effectifs décroissants"
Le groupe va supprimer 8000 emplois cette année et baisser les frais
fixes de 30 % pour "atteindre le meilleur niveau de compétitivité
en Europe".
http://www.lefigaro .fr/actubourse/ 20070904. WWW000000290_ psa_veut_ etre_le
_plus_competitif_ en_europe. html


Hubert Védrine remet son rapport sur la France dans le monde
L'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères estime que ce
serait "un contre-sens d'abandonner la politique étrangère
française".
http://www.lefigaro .fr/politique/ 20070904. WWW000000434_ hubert_vedrine_ re
met_son_rapport_ sur_la_france_ dans_le_monde. html


Sarkozy, Kouchner et l'Irak, par Daniel Vernet
LE MONDE | 04.09.07 | 13h55 • Mis à jour le 04.09.07 | 13h55
http://www.lemonde. fr/web/article/ 0,1-0@2-3232, 36-951012, 0.html

Cécilia Sarkozy brise le silence
La première dame de France précise son rôle dans la
libération des soignants bulgares
http://www.afrik. com/article12395 .html

Eric Wœrth embarrassé par ses propos sur "la masse" des
fonctionnaires
LEMONDE.FR Avec AFP | 04.09.07 | 19h25 • Mis à jour le 04.09.07
| 19h41
http://www.lemonde. fr/web/article/ 0,1-0@2-3224, 36-951293@ 51-934350, 0.htm
l


Paroles de profs par retour de courrier
«Libération» a demandé à des enseignants de répondre
à la «Lettre aux éducateurs» de Nicolas Sarkozy.
Florilège.
QUOTIDIEN : mercredi 5 septembre 2007
http://www.liberati on.fr/actualite/ societe/276340. FR.php

Repensons, maintenant, le métier d'enseignant
LE MONDE | 04.09.07 | 13h58 • Mis à jour le 04.09.07 | 13h59
http://www.lemonde. fr/web/article/ 0,1-0@2-3232, 36-951076, 0.html

Pour les syndicats, le discours de Sarkozy sur l'éducation est
"déconnecté des réalités"
LEMONDE.FR avec AFP | 04.09.07 | 17h32 • Mis à jour le 04.09.07
| 17h41
http://www.lemonde. fr/web/article/ 0,1-0@2-3224, 36-951282@ 51-946005, 0.htm
l


Sarkozy propose une refondation de l'Ecole
Dans une lettre adressée aux enseignants, le chef de l'Etat a
détaillé sa vision de la politique éducative.
http://www.lefigaro .fr/france/ 20070904. WWW000000357_ sarkozy_propose_ une_
refondation_ de_l_ecole. html


Pour une approche collective du métier d'enseignant
Par Eric de Saint-Denis, agrégé d'histoire-gé ographie,
cofondateur du microlycée de Sénart
QUOTIDIEN : mercredi 5 septembre 2007
http://www.liberati on.fr/rebonds/ courrier/ 276334.FR. php

La TVA sociale mijotera jusqu'aux municipales
Par Muriel Gremillet
Faute de conjoncture favorable, la parution du rapport Besson est
repoussée.
QUOTIDIEN : mercredi 5 septembre 2007
http://www.liberati on.fr/rebonds/ 276327.FR. php

Municipales 2008: La course pour Paris est lancée
http://www.20minute s.fr/article/ 178404/Politique -Municipales- 2008-La-cou
rse-pour-Paris- est-lancee. php


A Paris, les Verts veulent leur part du bilan
AUDIO Vélib, tramway, navettes fluviales... Face à un Bertrand
Delanoë désormais officiellement candidat à un deuxième
mandat, Denis Baupin, tête de file des Verts pour les municipales
à Paris, revendique certains succès du bilan à Paris.
LIBERATION.FR : mardi 4 septembre 2007
http://www.liberati on.fr/actualite/ politiques/ 276201.FR. php

Un espoir pour les opposants aux expulsions
La relaxe, hier, de deux passagers qui s'étaient élevés contre
le renvoi de sans-papiers pourrait faire jurisprudence.
Par CORDÉLIA BONAL
QUOTIDIEN : mercredi 5 septembre 2007
http://www.liberati on.fr/actualite/ societe/276319. FR.php

Bernadette Chirac élue présidente de la Fondation Claude Pompidou
http://www.parismat ch.com/parismatc h/dans-l- oeil-de-match/ actualites/ der
nieres_minutes/ bernadette- chirac-elue- presidente- de-la-fondation- claude-
pompidou/
(gid)/4632

Sarkozy et Chirac se retrouvent pour l'hommage à Messmer
Les deux hommes ont assisté, côte-à-côte, aux obsèques de
l'ancien premier ministre, mardi.
http://www.lefigaro .fr/france/ 20070904. WWW000000429_ sarkozy_et_ chirac_se
_retrouvent_ pour_lhommage_ a_messmer. html


L'avenir de l'Afrique appartient d'abord aux Africains
Publié le 04 septembre 2007
http://www.lefigaro .fr/debats/ 20070904. FIG000000049_ l_avenir_ de_l_afriqu
e_appartient_ d_abord_aux_ africains. html


Deux nouveaux départs du cabinet de Dati
La nouvelle équipe de la garde des Sceaux sera présentée
«d'ici peu».
Par O.M.
QUOTIDIEN : mercredi 5 septembre 2007
http://www.liberati on.fr/actualite/ societe/276315. FR.php

Le parti qui se veut calife à la place du Hamas
Les islamistes du Hizb ut-Tahrir rallient les déçus des rivalités
politiques en Palestine.
QUOTIDIEN : mercredi 5 septembre 2007
http://www.liberati on.fr/actualite/ monde/276332. FR.php

La France a besoin d'un grand quotidien économique
Par Charles Beigbeder, président de Poweo.
http://www.lefigaro .fr/debats/ 20070903. FIG000000225_ la_france_ a_besoin_ d
_un_grand_quotidien _economique. html


Le réchauffement climatique a-t-il commencé ?
Dans un "chat" avec les internautes du Monde.fr, le climatologue
Hervé Le Treut explique notamment que le réchauffement peut
provoquer des étés pluvieux.
http://www.lemonde. fr/web/chat/ 0,46-0@2- 3244,55-947379@ 51-853716, 0.html

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2006 4 26 /10 /octobre /2006 12:56

Présidentielle . Le Parti radical de gauche n’aura pas de candidat .

 

 

Le Parti radical de gauche a décidé, lors du congrès qui s’est achevé hier, de se ranger derrière le Parti socialiste dès le premier tour de la présidentielle de 2007. La candidature de Christiane Taubira, qui avait obtenu 2,32 % des voix en 2002, n’a pas été retenue par les 700 délégués. Le président Jean-Michel Baylet avait lancé un appel à « l’unité » pour faire gagner la gauche, évoquant le « triste souvenir » du 21 avril 2002. Hué par les partisans de l’ex-candidate, il est coupable à leurs yeux d’avoir signé un accord électoral avec le Parti socialiste avant la tenue du congrès. Conditionné à l’absence d’une candidature du parti à la présidentielle, l’accord concéderait 36 circonscriptions aux radicaux, lui laissant espérer un groupe à l’Assemblée nationale. Voire des « ministres radicaux », a laissé entendre Jean-Michel Baylet (sans que le Parti socialiste l’ait confirmé), si la gauche remportait le second tour de la présidentielle.

 

 

Christiane Taubira a regretté que « le vote utile soit devenu le seul projet politique de leaders raisonnables ». « Si vous ne voulez pas exister, je ne vois pas pourquoi les autres vous feraient exister. ». Seule concession à la candidate déchue : la mise en place d’un « comité directeur élargi » qui devra vérifier que le candidat PS est « en conformité avec la ligne du PRG ». Mais cet effacement du PRG ne satisfait pas les soutiens de la candidate malheureuse. Fodé Sylla, l’ancien président de SOS Racisme, assure qu’elle était la seule à pouvoir attirer les voix des habitants de banlieues « qui depuis des années ne font plus confiance à l’action politique ».

Grégory Marin

Les Radicaux du bassin creillois soutenaient à 300% la candidature de Christiane. Eric Montes est intervenu longuement en rappelant que cette démarche se situait dans le droit fil des campagnes de Bernard Tapie et de la candidature de 2002. Très applaudi, il a exorté les Radicaux à croire en eux même et en leurs valeurs. Le radicalisme a changé et ne s'adresse plus seulement aux bourgades rurales du sud-ouest, au contraire il a retrouvé une modernité dans les territoires urbains qui subissent le délitement du lien social, le chomage de masse et l'effritement du service public.

En vain, mais une stratégie alternative à la vassalité permanente au PS est née ce week-end. Elle a rassemblé 32% des délégués, c'est un bon début...

Eddie Beaubrun, animateur du cercle du bassin creillois

Partager cet article
Repost0

Opinions Radicales

 
LE FIL RADICAL N°3  EST PARU


Le cercle Radical du Pays Creillois a publié le troisième numéro  de son bulletin d'informations "le FIL RADICAL".
Tiré à 3 000 exemplaires, les militants l'ont présenté à la presse locale mi juillet et le  distribuent depuis fin aout sur les marchés de Nogent sur Oise, de Saint Leu d'Esserent, de Montataire et de Creil.  Nous avons adressé un exemplaire à tous les élus des communes du pays (CAC, Pierre Sud Oise et Laincourtois). Nous présenterons tous les articles sur ce blog.
L'accueil des habitants est très positif : nous sommes félicités pour faire paraitre un bulletin de huit pages en dehors des périodes électorales pour faire connaitre nos opinions politiques et rendre compte de nos mandats électifs. Certains articles engendrent des discussions et c'est tant mieux !
A notre connaisance le FIL RADICAL  PAYS CREILLOIS est le premier bulletin politique de la grande agglomération creilloise, les autres partis publient des lettres communales, parfois des journaux départementaux et souvent juste des tracts recto-verso sur un sujet. Nous avons pris le parti de mettre en commun nos réflexions et nos énergies afin de donner corps à l'idée de pays creillois. Le numéro 4 est prévu pour octobre : à vos stylos...Nous sommes preneurs de contributions interessantes...





COUP DE CHAPEAU A CHRISTINE !

Les élus et militants Radicaux du Bassin Creillois tenaient à rendre un vibrant « Coup de Chapeau » à leur collègue clermontoise Christine BORDERIAS-SOLER pour son refus de voter l’augmentation de 20% des indemnités des élus proposée par le Maire de Clermont lors du conseil municipal du 4 juin dernier. 

Christine, syndicaliste et conseillère prud’homale à Beauvais section Industrie, a manifesté son profond désarroi : «  j’accompagne de plus en plus de personnes concernées par des plans de licenciements. Je ne peux pas comprendre, ni approuver cette augmentation de 20%. Dans une période où la population n’a même pas 1% d’augmentation de salaires, je ne me vois pas leur annoncer cette mesure ! » Christine a été suivie par une élue communiste et un élu de Lutte Ouvrière.